« Avec cela, la coalition wallonne du PS, du MR et d’Ecolo fait un pas en avant très positif vers un environnement plus propre. C’est une très bonne nouvelle », a déclaré l’Alliance pour la Consigne lundi soir en réaction à l’accord de coalition wallon.
« Après avoir évalué les projets pilotes actuels, le gouvernement défendra la mise en place progressive, au niveau de la Belgique, d’un système de consigne ou de prime de retour pour les canettes et les bouteilles en PET, économiquement viable, efficace et permettant des gains en matière d’environnement et de propreté publique », écrit le gouvernement de coalition PS, MR et Ecolo à la page 29 de l’accord de coalition.
Cela met le gouvernement wallon sur la même longueur d’onde que le gouvernement régional bruxellois, qui a décidé en juillet d’introduire la consigne, à la page 105 de l’accord de coalition Bruxellois. Ainsi, deux des trois régions belges font déjà le pas vers l’économie circulaire.
Quid de la Flandre ?
Tous les regards sont désormais tournés vers les négociateurs du gouvernement flamand. Plus de la moitié des municipalités flamandes sont déjà membres de l’Alliance pour la Consigne. 80 % des Flamands y sont favorables.
L’Alliance pour la Consigne demande aux négociateurs du gouvernement flamand d’inscrire l’introduction de la consigne dans l’accord de coalition flamand également.
L’Alliance appelle toutes les entreprises concernées à soutenir les plans de Bruxelles et de la Wallonie.
Europe, France et Royaume-Uni également en action
L’Europe demande que 90 % des bouteilles en plastique fassent l’objet d’une collecte sélective dans un avenir proche. Les gouvernements français et britannique prévoient également d’introduire la consigne. Ainsi, la crainte d’éventuels achats aux frontières cessera. De plus, si la Flandre reste à la traîne, elle pourrait devenir la seule région d’Europe occidentale sans consigne sur les bouteilles en plastique et les canettes.
Les avantages de la consigne sont nombreux : une nature plus belle et plus propre, moins de gaspillage de l’argent des contribuables pour nettoyer les déchets sauvages, des quartiers plus propres et attrayants pour les touristes et les consommateurs, et les premiers pas vers une économie plus circulaire pour les matières premières en plastique et en aluminium.
« Les entreprises des régions qui introduisent rapidement la consigne peuvent déjà développer le savoir-faire d’une technologie qui, dans un avenir proche, sera la norme dans toute l’Union européenne, avec environ un demi-milliard de consommateurs », conclut l’Alliance pour la Consigne dans un communiqué de presse.