Nous demandons à la secrétaire d’État néerlandaise Vivianne Heijnen de cesser d’exporter des déchets plastiques vers l’Asie. On parle d' »exportation », mais dans la pratique, il s’agit d’un véritable dumping. Les pays destinataires, comme l’Indonésie et le Vietnam, ne disposent pas des infrastructures nécessaires pour traiter les déchets en toute sécurité. Cela a un impact majeur sur la santé des populations locales et nuit à l’environnement. Les déchets finissent dans des décharges illégales, dans la mer et entraînent une pollution des sols.
La balle est dans le camp des Etats membres de l’UE
La bonne nouvelle, c’est que le Parlement européen veut faire quelque chose. Dans sa position sur le règlement relatif aux transferts de déchets (Waste Shipment), il propose d’interdire l’exportation de déchets plastiques. Actuellement, le Parlement est en négociation avec la Commission européenne et le Conseil européen. Alors que plusieurs États membres, dont la France, se sont déjà prononcés en faveur d’une interdiction des exportations de déchets plastiques, les Pays-Bas estiment qu’une telle interdiction n’est pas nécessaire. C’est d’autant plus remarquable que les Pays-Bas sont le plus grand exportateur de déchets plastiques en Europe.
Appel des ONG
Comme d’autres organisations (environnementales), Recycling Netwerk demande depuis des années l’introduction d’une interdiction d’exportation. Nous avons déjà écrit sur le soutien du Parlement européen en faveur de l’interdiction. Cette semaine, au nom de Natuur & Milieu, Plastic Soup Foundation, Searious Business, Zero Waste Netherlands et Stichting Go Clean, nous avons envoyé cette lettre au secrétaire d’État pour lui demander de soutenir l’interdiction d’exporter des déchets plastiques. Il s’agit en effet d’une décision qui pourrait faire une énorme différence.
Les Pays-Bas prendront-ils leurs responsabilités ? Ou continuerons-nous à faire porter aux régions pauvres d’Asie le fardeau de notre problème de déchets ?
Vous pouvez lire l’intégralité de la lettre ici.