Exports de déchets

L’Europe exporte encore d’énormes quantités de déchets (plastiques) vers des pays comme l’Indonésie et la Turquie. Dans ces pays, les infrastructures locales ne sont souvent pas suffisantes pour traiter les déchets de manière adéquate. Il est non seulement nécessaire de garder ces matériaux pour les conserver dans la boucle, mais nous devons également assumer la responsabilité de nos propres déchets. Il faut mettre un terme à l’impact négatif des exportations de déchets sur l’environnement et la santé.

Dépôts illégaux

La grande majorité des exportations se fait sous le couvert de la « réutilisation » ou du « recyclage ». Mais les données montrent qu’une grande partie des produits « réutilisables » sont en fait des déchets et que les pays destinataires ont une capacité de recyclage insuffisante . Le résultat ? Le destin de millions de tonnes de déchets n’est pas clair. Ils finissent dans des décharges illégales, sont brûlés illégalement ou disparaissent dans une décharge. Les conséquences pour les populations locales sont importantes : elles sont exposées aux toxines qui s’infiltrent dans l’eau, le sol et l’air, et la quantité de microplastiques dans la chaîne alimentaire augmente.

C’est pourquoi Fair Resource Foundation réclame depuis des années une interdiction des exportations. Nous pensons que pour les déchets que nous produisons nous-mêmes, nous devons aussi prendre nos responsabilités. En même temps, il est important que les possibilités de réemploi des produits restent possibles en dehors de l’Europe et que la capacité européenne de recyclage de haute qualité soit accrue.

Une interdiction d’exportation décisive

L’interdiction d’exporter garantit que les matières – qui sont précieuses – restent en Europe. Cela peut réduire notre dépendance à l’égard des matières premières vierges et est nécessaire pour réussir la transition vers une économie entièrement circulaire. Il est important pour notre économie d’augmenter la capacité de recyclage des différents types de matériaux en Europe. Non seulement pour le plastique, mais aussi pour les textiles (synthétiques), par exemple.

Une interdiction encourage le marché à agir plus rapidement pour augmenter cette capacité. L’interdiction comporte également un aspect éthique. Le transport des déchets des pays européens riches vers les pays moins prospères a des conséquences considérables pour les populations locales. L’impact environnemental ainsi que celui sur la santé sont énormes, a montré une recherche de l’Environmental Investigation Agency. Nous voulons y mettre un terme en promouvant des politiques qui placent la responsabilité sur le pollueur.

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