Aujourd’hui marque le lancement de la campagne internationale « No Plastic Filter » : un appel mondial à l’interdiction des filtres à cigarettes en plastique. Au cœur de la campagne se trouve le site internet www.noplasticfilter.org, où citoyens, entreprises, institutions, scientifiques, ONG et autorités locales se réunissent pour un appel commun à l’interdiction des filtres en plastique. Fair Resource Foundation a conçu et coordonne la campagne.
Presque tous les filtres de cigarettes sont en plastique. Une fois qu’une cigarette est fumée et jetée, le filtre se décompose en microplastiques et libère des milliers de produits chimiques toxiques tels que des pesticides, de l’arsenic et des métaux lourds dans l’environnement. On trouve des filtres de cigarettes en plastique partout : dans les aires de jeux, devant les hôpitaux, sur les plages, dans les parcs, dans les rivières et les océans.
100 000 filtres par seconde
Les filtres de cigarettes en plastique sont la forme de pollution plastique la plus courante dans le monde. On estime que des milliards de filtres pénètrent dans l’environnement chaque jour. « Imaginez : cela représente plus de 100 000 filtres par seconde. Et jusqu’à preuve du contraire, ils ne se décomposent jamais complètement », explique Karl Beerenfenger, responsable de campagne chez Fair Resource Foundation. Il poursuit : « Même si 90 % des filtres de cigarettes usagés finissaient à la poubelle, les 10 % restants constitueraient un énorme problème environnemental. C’est pourquoi les campagnes de sensibilisation et de nettoyage ne sont pas la solution, même si l’industrie du tabac se plaît à faire porter la responsabilité aux fumeurs en finançant ces activités. »
Beaucoup de gens pensent que les filtres sont meilleurs pour la santé. C’est le contraire qui est vrai. Au lieu de réduire les risques pour la santé liés au tabagisme, cela pourrait en réalité les aggraver. Par exemple, Yogi Hendlin, scientifique en santé publique à l’Université Érasme de Rotterdam, explique : « L’industrie du tabac a sciemment causé une pollution énorme et induit les fumeurs en erreur en introduisant le filtre à cigarettes en plastique dans les années 1950. Il est bien établi que les fumeurs tirent des bouffées plus profondes pour « compenser » les filtres. Le filtre était et reste un produit inutile, un simple argument marketing pour apaiser les inquiétudes sanitaires sans réellement réduire les risques. » L’Organisation mondiale de la santé (OMS) qualifie les filtres à cigarettes de « plastiques problématiques et évitables » et appelle les gouvernements du monde entier à interdire tous les filtres.
Interdire les filtres en plastique
La solution est simple : les décideurs politiques du monde entier doivent agir maintenant et interdire le filtre en plastique. Les développements actuels dans divers processus législatifs à travers le monde offrent d’excellentes opportunités pour y parvenir. La campagne No Plastic Filter se concentre sur le Global Plastics Treaty des Nations Unies et sur la Directive des Plastiques à Usage Unique (SUP) de l’Union Européenne.
La campagne No Plastic Filter rassemble et renforce le soutien mondial en faveur de l’interdiction des filtres à cigarettes en plastique en partageant des connaissances scientifiques sur l’impact des filtres, en soutenant des activités telles que la Journée mondiale sans mégots et en créant et en distribuant des manifestes. Cela devrait inciter les dirigeants politiques du monde entier à œuvrer en faveur d’une interdiction. Toutes les personnes et les organisations sont invitées à signer l’appel et à participer aux activités via le site internet de la campagne.
Karl Beerenfenger, de Fair Resource Foundation, conclut : « La vérité, c’est que nous sommes tous dupés. Les responsables politiques ont l’occasion d’écrire l’histoire en débarrassant le monde de cette forme massive et inutile de pollution toxique. »
Un appel simple
Vous souhaitez également une interdiction des filtres à cigarettes en plastique ? Rendez-vous ensuite sur www.noplasticfilter.org et signez l’appel.
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