Préconiser une véritable consigne est la prochaine étape logique.

by Rob Buurman | 11 juin 2019

Le système de primes de retour de Bruxelles est conçu de manière complexe. Pourtant, en un peu plus d’un mois, 40 000 canettes ont déjà été collectées avec ce dispositif. Cela montre que la consigne fonctionnent, même avec le frein à main. Pour l’environnement, il est toutefois important qu’un véritable système de consigne soit légalement introduit, a réagi mardi l’organisation environnementale Recycling Netwerk Benelux à la proposition de la NSZ de déployer le projet de prime de retour bruxellois dans toute la Belgique.

Dans le cadre du projet bruxellois, les gens reçoivent un bon d’achat de 5 cents par canette de déchets qu’ils apportent dans l’un des 3 points de collecte bruxellois. Ce bon d’achat est limité à 1,25 euros et ne peut être remis que dans un nombre très limité de magasins à Bruxelles.

Dans les véritables systèmes de consigne, comme en Allemagne et dans des dizaines d’autres pays, elle s’élève toutefois à 10 à 25 centimes d’euro par récipient de boisson, que vous récupérez en espèces ou sous forme de bon dans tous les points de vente. Le montant que vous récupérez n’est pas limité, les analyses de Recycling Netwerk dans une comparaison complète des systèmes. Le montant de la consigne et la facilité avec laquelle vous pouvez l’échanger dans des magasins facilement accessibles contribuent fortement au succès des consignes dans la préservation de l’environnement.

 » Le projet bruxellois de consigne est donc  » la consigne à reculons « . Il y a toutes sortes de contraintes qui empêchent son succès. Et pourtant, 40 000 canettes ont été collectées au cours des 42 premiers jours, selon les chiffres de Bruzz. Cela montre donc à quel point le potentiel d’un système de consigne réel, entièrement et universellement mis en œuvre peut être important dans notre pays », conclut Recycling Netwerk.

Christine Mattheeuws, présidente de NSZ, affirme que les commerçants hésitent à investir dans des machines de collecte. Aujourd’hui, un indépendant peut, bien entendu, prendre ces paquets manuellement à la caisse. Et en Norvège, une commission de traitement est prévue, en vertu de laquelle le commerçant reçoit une compensation financière pour chaque bouteille et canette réceptionnée. Pour un système équitable, il est important que les producteurs de bouteilles et de canettes contribuent à payer le coût de la collecte. Pour les commerçants, la consigne est donc très intéressante, car elle permet d’attirer des clients supplémentaires.

« Le projet de Bruxelles est intéressant, mais il ne peut pas remplacer un gisement bien exploité. Pour que nos rues et notre nature soient propres, il est nécessaire que la consigne soient introduite de manière générale par la loi. Sinon, il restera un frein à main au succès. Le fait que les indépendants souhaitent coopérer sur les systèmes de consigne est un signal important pour les décideurs politiques. Nous demandons donc à la NSZ de franchir la prochaine étape logique et de se joindre à nous et à l’Alliance pour la Consigne pour plaider en faveur de l’introduction générale de la consigne dans les accords de coalition des trois régions », conclut l’organisation environnementale Recycling Netwerk Benelux.

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